- Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
- Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle ;
- Monsieur le Président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel ;
- Monsieur le Ministre de la Refondation, Chargé des Relations avec les Institutions ;
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, chers Collègues ;
- Mesdames et Messieurs les représentants de la Présidence de la République, du Cabinet du Premier ministre, du Conseil National de Transition et des institutions ;
- Monsieur le Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement ;
- Monsieur le Gouverneur du District de Bamako ;
- Madame le Maire de la Commune III du District de Bamako ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Autorités administratives indépendantes ;
- Mesdames et Messieurs les représentants des familles fondatrices de Bamako ;
- Messieurs les représentants des Autorités et Légitimités traditionnelles ;
- Monsieur le Président du Réseau des Communicateurs traditionnels pour le Développement ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents de Partis politiques ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Organisations de la société civile ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Organisations de la Presse ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Ordres professionnels ;
- Mesdames et Messieurs les membres de la Commission d’organisation ;
- Chers Panelistes et Modérateurs ;
- Mesdames et Messieurs, Distingués invités, chers les participants,
Vaste chantier que de parler des acteurs sociaux politiques et institutionnels de la 4ème République dans leurs rôles et responsabilités.
En effet, par le vote individuel effectué lors du referendum du 18 juin 2023, chaque citoyen malien est législateur de la Constitution du 22 juillet 2023 qui a été acté par Décret de Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. C’est avec plaisir que nous mettons des copies de la nouvelle Constitution à disposition dans vos kits respectifs.
Comment s’adresser à une population chiffrée à 22 395 485 âmes selon le recensement général de la population et de l’Habitat de 2022, portée par une référence spatiale d’1.241.238 Km2, avec plus de 60 ethnies, chacune avec sa langue déclinée en dialecte, ses pratiques, sa culture, ses cultes et religion.
C’est dire que le libellé « acteurs » renvoie en réalité à chaque malien de l’intérieur comme de l’extérieur du Mali.
Chaque citoyen bénéficie du droit constitutionnel de l’égal traitement en droit et en devoir sur un territoire vaste dont soit dit au passage, l’intégrité et le caractère indivisible n’ont jamais fait l’once du début d’une ombre de doute dans l’esprit des maliens. Cette constance est maintenue malgré les revers dans la lutte pour sa préservation. La région de Kidal, désormais sous contrôle du Mali, conforte cette certitude inébranlable.
Nos vaillantes FAMA et nos stratèges Hautes autorités de la transition, avec l’appui du peuple malien ont sonné le glas des crimes contre nos populations, des tribulations et autres velléités partitionnistes, de viol de notre territoire, de prédation de nos ressources.
A défaut de pouvoir mobiliser dans la pratique directement chaque malien, le constituant par un artifice juridique a consacré des groupements sociaux, politiques et institutionnels de représentation par voie élective ou nominative des maliens. Il s’agit en l’occurrence des partis politiques, de la société civile, de l’administration, des autorités et légitimités traditionnelles, de la défense et des institutions entre autres.
Ils sont les relais indispensables qui concourent au processus de conception, d’élaboration, d’application, de gestion et de suivi de la mise en œuvre des politiques publiques de l’Etat.
L’objectif visée étant de veiller à une gouvernance globale efficiente et vertueuse du pays, productrice de richesses pour un partage équitable des dividendes et donc pour plus de justice sociale.
Je voudrais rappeler que bien qu’étant indispensables, les relais que constituent ces acteurs sociaux, politiques et institutionnels ne disposent pas d’un blanc-seing.
Car le parcours historique de notre pays illustre à suffisance cette assertion. En effet, chaque fois que la gouvernance dérive gravement, le peuple malien, usant de son monopole de sa souveraine légitimité, comme un seul homme se mobilise pour prendre ses responsabilités. Il rebat les cartes et donne un nouveau départ, une nouvelle orientation à la gouvernance du pays.
Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs,
Le présent atelier, qui est le premier d’une série que nous comptons tenir sur le même thème, dans un certain nombre de capitales régionales du Mali, a pour objectif principal de mobiliser les acteurs sociaux, politiques et institutionnels pour jouer pleinement leur partition dans le processus de co-construction de notre pays pour l’avènement du Mali Kura.
Pour ce faire, nous avons choisi des panelistes de haut niveau pour faciliter l’atteinte des objectifs de mobilisation des maliens à travers des débats et échanges utiles au processus de refondation de notre pays. Ils seront appuyés de modérateurs tout autant qualifiés.
Les autorités de la transition ont frayé la voie à travers l’édiction de deux triptyques. Le premier, qui a bénéficié de l’onction constitutionnelle, traite des trois principes qui guident l’action publique de l’Etat.
Il a été complété par un second triptyque celui des trois D : Défense – Diplomatie – Développement. Vous l’aurez constaté, la vision 3D des autorités de la Transition, a l’avantage d’être en plus conforme au sens technologique du Sigle, dans certaine mesure. En effet, elle est large, elle a de la hauteur, elle a beaucoup de profondeur, elle est décomplexée et surtout elle casse les codes de gouvernance partisans. Les membres du Gouvernement avance sur ce chantier gigantesque à coups de reformes, sous la coordination et l’impulsion du Premier ministre conformément aux instructions du Président de la Transition, Chef de l’Etat qui n’a de cesse de nous dire d’avoir comme boussole les intérêts vitaux des maliens.
Ces triptyques associés à la teneur de la Constitution elle-même ainsi qu’aux acquis de la Transition constituent la toile de fond des réflexions et des débats que nous allons mener.
Nous invitons chacun des acteurs à intégrer les objectifs et les enjeux du moment pour une implication individuelle et collective et de manière interactive pour atteindre cet objectif ultime de refondation du Mali.
Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs,
Tous ces principes de gestion et acquis doivent dans leur application être irrigués par nos valeurs sociétales et républicaines. C’est convaincu de cela que Son Excellence Monsieur le Président de la Transition a toujours mis au cœur de la vision de refondation de notre pays, la nécessaire émergence d’un citoyen de type nouveau, respectueux de l’autorité, de l’ordre et du mérite. A sa suite, le Premier, Chef du Gouvernement n’a de cesse de le rappeler à chaque rencontre, lors de chaque audience.
La Constitution du 22 juillet 2023 en est imprégnée. En effet, elle hisse nos valeurs, cassent les inégalités, confine le bénéfice de privilèges et immunités au cadre unique du travail, affine les inégalités avec l’équilibre du genre dans toute sa dimension.
Le Peuple malien en bien des occasions a démontré cette prédisposition au respect des valeurs. Les basiques sont là profondément ancrés dans le subconscient malien.
En effet, on a tous assisté très souvent à l’éclosion de cette alchimie virtuelle, indéfinissable. A ce frisson impromptu dans le dos qui prend possession du corps et de l’esprit des maliens, qui sans se connaitre, étant à des milliers de kilomètres à Kayes ou à Kidal, souvent sur des continents différents, de culture, de langue, de classe et de milieux différents, et qui, par la magie du patriotisme, s’indignent et dont l’échine frisonne à l’unisson à l’évocation du seul nom « Mali » lorsque la mère patrie, est en cause.*
L’élément fédérateur de cette diversité aux multiples facettes bénies, c’est bien la Constitution.
Il me plait ici, fait anodin peut être pour beaucoup, de saluer ici un trait de caractère propre à la musique de l’armée malienne et à l’Ensemble instrumental du Mali. C’est d’avoir comme marque d’être des vecteurs inconditionnels de promotion de nos langues nationales mais aussi et surtout de nos valeurs, de notre histoire avec des chansons qui ont toujours su haranguer nos guerriers, nos soldats les maliens à travers des hymnes à la gloire de la bravoure, de l’honneur, de la dignité, de la justice, de la souveraineté, bref de nos valeurs traditionnelles et républicaines.
Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs,
Pour un départ, dans cet atelier, nous avons choisi de focaliser nos réflexions et débats sur 5 sous thèmes à savoir :
– le malien au cœur de la 4ème République : Citoyenneté et valeur ;
– la gouvernance territoriale et administrative ;
– la gouvernance politique, institutionnelle et électorale ;
– la lutte contre la corruption ;
– la défense civile et militaire.
Il nous a fallu faire des choix, tant pour les sous thèmes, que pour les participants au présent atelier. Nous demandons l’indulgence des acteurs non conviés au présent atelier. Mais nous les assurons que nous avons à cœur de ne laisser personne sur le quai du train de la refondation. Nous allons explorer d’autres opportunités pour mobiliser une masse critique d’acteurs sociaux, politiques et institutionnels. Pour cela nous comptons sur l’accompagnement continu des plus hautes autorités de la Transition et aussi des partenaires techniques et financier comme le PNUD à travers le PAREM et le PBF que je remercie sincèrement ici pour leur appui financier qui a facilité la tenue de cet atelier et des ateliers subséquents.
Je compte aussi sur les participants et les experts panelistes pour déblayer la voie à travers des débats riches et porteurs auxquels je vous invite pour que chacun soit à ses marques dans le starting-block, bien outillé pour contribuer à l’avènement d’une 4ème République prospère et émergente. Inchallah.
Notre cœur bat pour le Mali. Et c’est le meilleur arbitre. Mais c’est surtout le meilleur moteur pour la refondation de notre pays.
Vive le Mali, Vivent les maliens et vive la IVème République !
Je vous remercie pour votre écoute !