DISCOURS A L’OCCASION DE LA JOURNEE DE L’ASSOCIATION DES FEMMES PRATIQUANTES DES ARTS MARTIAUX CE 23 SEPTEMBRE 2023 AU STADE MODIBO KEÏTA DE BAMAKO

M. le Ministre de la Jeunesse et des Sports chargé de l’instruction civique et de la Construction Citoyenne ;
Mme le Ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille,
M. le Représentant du Président de la Transition
Chers membres des cabinets et départements ministériels ici présents,
Mme la Présidente des Femmes pratiquantes d’arts martiaux ;
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Chers invités

Je vous apporte à la suite du représentant de la Présidence, le salut et la considération de notre force spéciale et tranquille, Son Excellence le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOÏTA et celui du soldat de 2ème classe le Docteur Choguel Kokalla MAIGA, Premier ministre ainsi que tout son Gouvernement.

L’organisation de cette journée nationale des arts martiaux au FEMININ et le fait de la placer sous le thème : « Les Reformes politiques et institutionnelles, les Femmes pratiquantes des arts martiaux du Mali s’engagent » sont très évocateurs de votre conscience aiguë des enjeux liés au processus de refondation de notre pays. Les réformes politiques et institutionnelles en constituent, en effet, le plat de résistance.

Cette initiative est surtout la confirmation de votre volonté légitime de prendre en main votre destin qui est intimement lié à celui de notre pays. C’est exactement cet accompagnement dont les autorités de la Transition ont besoin en ce moment précis. J’invite tout le monde donc à dupliquer ce genre d’initiative pour que chaque malien et malienne joue pleinement sa partition dans le processus de refondation de notre pays.

En effet, on a beau concevoir les textes, les politiques les plus révolutionnaires, créé des institutions les meilleures, si les hommes et femmes qui ont en responsabilité de les opérationnaliser, de les animer ne se sentent pas concernés ou ne les intègrent pas dans leur comportement, leurs actions au quotidien, individuellement et collectivement, dans la sphère familiale ou de production, on aura travaillé pour rien.

Hier on a célébré le Mali indépendant depuis 63 ans. J’en profite pour vous souhaiter une joyeuse fête d’indépendance dans un Mali debout, apaisé, et prospère !

Mais on aura compris, au regard de l’histoire et du contexte socio-politico et sécuritaire de notre pays pendant toutes ces années, que l’indépendance n’est jamais définitivement un acquis. C’est en effet un processus qui nécessite une vigilance permanente pour sa préservation.

La réforme constitutionnelle, que le Président de la Transition dans sa volonté de réaliser la vision des maliens exprimée lors des Assises Nationales de la Refondation vient de réussir, créé les conditions juridiques, politiques et institutionnelles pour reformer notre pays. La Constitution renforce les droits de tous. Mais elle vous engage aussi au respect de nos devoirs, invite au patriotisme, à la promotion de la famille, à la protection du bien commun le tout conformément à nos valeurs traditionnelles et républicaines. Elle nous invite à la préservation du Mali, de ses ressources tout en veillant aux intérêts des générations futures.

Les réformes entreprises par les autorités de la Transition rectifiée sont d’abord pour vous les femmes et surtout les jeunes au regard de votre taux de représentativité dans la population malienne : près de 11 millions au moins de femmes et de jeunes qui constitue près de 70% de toute la population.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Chers invités,

Il y a quelques jours, le Tabalé a résonné pour appeler au sursaut national au regard du contexte sécuritaire de notre pays lors d’une cérémonie organisée par le Ministre de la Culture sous la présidence de Son Excellence le Premier ministre chef du Gouvernement. Les autorités et légitimités traditionnelles ont pris l’engagement de porter son écho partout au Mali dans les régions, les cercles, les communes, les villages, les fractions et hameaux.

En effet, l’ennemi découvre son front. Les réformes politiques et institutionnelles restent certes une priorité pour les autorités de la Transition, mais de fait, la sécurisation du Mali est devenue la priorité numéro 1.

C’est pourquoi, le Mali appelle toutes ses filles et fils du dedans comme du dehors pour servir de remparts à travers un soutien sans faille à nos FAMAS, nos forces de défense et de sécurité qui sont en première ligne pour lutter contre la barbarie, la cruauté, l’inhumanité. Elles ont choisi au prix de privation de tout genre conformément à leur serment, jusqu’au sacrifice ultime, de hisser plus haut et partout sur notre territoire, le drapeau malien. Afin que personne ne s’avise de le faire descendre encore.

Nous avons célébré hier nos vaillants pères de l’indépendance, faisons en sorte que beaucoup parmi nous soit célébré un jour pour avoir contribué à maintenir débout et souverain notre pays. Cela doit nous conduire à mettre en berne nos égaux, nos intérêts personnels pour celui du pays en danger. Toutes les bonnes volontés et action salvatrices sont importantes, que ce soit par voie de dénonciations, dans la façon de communiquer, de se mobiliser et d’apporter des appuis de tous genres aux autorités, aux maliens et spécialement aux FAMAS.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,  chers invités,

Je vous engage donc à vous mobiliser pour la défense civile et militaire de notre pays. En cela, chères pratiquantes des arts martiaux, de par votre formation, la pratique d’une discipline de combat, l’auto défense, qui renforcent le self contrôle, votre capacité physique et mentale, votre organisation est une pépinière de choix pour contribuer à étoffer les effectifs de la réserve pour la défense de notre pays en cas de besoin. La Constitution du Mali vous y engage, nous y engage chacune et chacun selon son potentiel.

Notre pays a emprunté résolument la voie pour la souveraineté, la vraie, nous sommes sur le front pour sa promotion et sa préservation.

Aucune reculade n’est envisageable sauf pour mieux sauter. C’est une responsabilité que nous allons porter jusqu’au bout, plaise à Dieu. Comme le dit l’autre : Nan lara an sara ! Dieu nous en préserve.

Je rappelle que pour organiser des journées, pratiquer des arts martiaux, concevoir et mettre en œuvre des Réformes politiques et institutionnelles, il faut d’abord que le Mali soit débout et sécurisé. Tel doit être notre objectif ultime. On y arrivera Inshallah avec l’engagement des maliens de l’intérieur comme de l’extérieur.

Vive le Mali indépendant et souverain qui assure la promotion des femmes, des jeunes, de tous les maliens et des arts martiaux,

Vives les femmes pratiquantes des arts martiaux.

Je termine en souhaitant pleins succès à la célébration de cette journée.

Je vous remercie pour votre écoute.